À Propos de la Jacques-Cartier

     C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu «l'Historique de la pêche au saumon sur la Jacques-Cartier » parue en septembre dans le n° 32 de Salmo Salar. Bien qu'intéressant dans sa forme, cet article anonyme est entaché d'erreurs que je me dois de rectifier afin de rétablir les faits dans leur vérité première.

     Tout d'abord, ce n'est pas en 1979 mais en 1976 que, sur ma proposition, lors d'une assemblée de l'APSSQ tenue à la caserne de pompiers de Charlesbourg et dont j'étais vice-président, fut fondé le « Comité de restauration de la rivière Jacques-Cartier », nom que je lui ai donné et qui lui est resté. En fait, 1979 correspond à son élargissement et à son incorporation légale, mais en réalité le comité restreint était en activité depuis 1976 et ne comprenait que deux membres: François de Beaulieu-Gourdeau de qui j'avais sollicité l'aide et moi-même. Ensemble, nous avons mené la recherche historique avec la collaboration du biologiste Vianney Legendre de Montréal et nous nous réunissions tous les premiers mardis du mois à la résidence de François Gourdeau à Cap-Santé, jusqu'en 1978, année où Romain Boivin se joignit à nous. Cette recherche donna lieu à de nombreux articles parus dans la presse, ainsi qu'à un rapport d'intention, destiné au ministre du MLCP et signé par Guy-N. Chaumont, François de Beaulieu-Gourdeau et Romain Boivin.

     Contrairement à ce qui est rapporté dans l'article ci-haut mentionné, l'idée de former un comité dans le but de restaurer la population de saumon de la Jacques-Cartier, ne me vint pas de Me Napoléon Beaudet, dont j'ignorais totalement la démarche de 1955, laquelle de toute façon ne fut suivie d'aucun effet et d'aucun début de réalisation.

     C'est Charles Frémont, surintendant des parcs de la Province de Québec au début des années 50 qui, le premier, me parla des saumons de la Jacques-Cartier. C'est dans cette rivière qu'il avait pris son premier saumon. Le père de Charles Frémont était maire de Québec à la fin du siècle dernier et aussi membre fondateur du Club Boswell.

     Charles Frémont, décédé en septembre 1957, était devenu mon ami et m'avait aidé à envoyer des œufs de saumon en France à mon père qui était conservateur de la salmoniculture du Parc Dumoulin. Les alevins qui en résultèrent furent déversés dans l'Allier où leurs descendants sont encore présents. Cette aide de 100 000 œufs par année dura jusqu'en 1962. C'est à la mémoire de Charles FREMONT et en témoignage de gratitude que j'ai lancé le projet de restauration de la rivière Jacques-Cartier qu'il aimait tant. J'ajoute que mon humble, mais déterminante contribution à ce projet historique, n'enlève rien au mérite de tous ceux et celles qui y ont participé. Mais comme le dit si bien l'adage: « Les paroles s'envolent, mais les écrits restent. » ou bien: « Redde Cœsari quœ sunt Cœsaris, et quœ sunt Dei Deo. »

NDLR : M. Chaumont a joint des articles de presse parus entre 1952 et 1983, de même que des copies de correspondance datant des années 1951 et 1979, pour appuyer ses propos et soutenir ses prétentions rapportées ci-haut. Nous ne pouvons malheureusement reproduire ces documents ici. Mais on peut en obtenir des exemplaires en communiquant avec la FQSA.

référence

» Par Guy-N. Chaumont; Promoteur des Comités de restauration des rivières Jacques-Cartier et des Escoumins, vice-président du Comité de restauration de la rivière Etchemin.

» Salmo Salar #33, Hiver, Décembre 1993.
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