Mouche Fétiche D'Alain Lemieux
Quand deux mouches forment un couple
C'est en janvier 1994 qu'est née la Lady Ruelland. Cette mouche à saumon a vu le jour lors d'une nuit d'insomnie, je suis dans mon atelier de montage...
Cette création est inspirée de deux mouches comptant parmi mes préférées pour la pêche du saumon.
D'abord, la Lady Amherst, une mouche avec ailes en plumes, une création de George B. Bonbright en 1925 qui permit à Esmond B. Martin de capturer un saumon atlantique de 55 livres prélevé le 27juin 1939 sur la rivière Grande-Cascapédia au Québec.
La seconde mouche à l'origine de la création de la Lady Ruelland est la Ruelland Spécial. Celle-ci a vu le jour en 1983, créée par M. Léo Ruelland, propriétaire du Horse Island Camp sur la rivière Grande-Cascapédia. En 1989, M. Léo Ruelland avait déjà capturé quatre grands saumons de plus de 40 livres avec sa mouche. M. Ruelland déclara un jour : « Je n'ai jamais conçu un modèle de mouche ayant un aussi grand succès. » Le modèle de mouche original n'est pas largement connu. J'ai vu à l'occasion certaines mouches Ruelland Spécial dans les boites à mouches de pêcheurs. Il était difficile d'imaginer que c'était une Ruelland, si ce n'est que par le nom que le monteur lui avait donné.
D'abord, la Lady Amherst, une mouche avec ailes en plumes, une création de George B. Bonbright en 1925 qui permit à Esmond B. Martin de capturer un saumon atlantique de 55 livres prélevé le 27juin 1939 sur la rivière Grande-Cascapédia au Québec.
La seconde mouche à l'origine de la création de la Lady Ruelland est la Ruelland Spécial. Celle-ci a vu le jour en 1983, créée par M. Léo Ruelland, propriétaire du Horse Island Camp sur la rivière Grande-Cascapédia. En 1989, M. Léo Ruelland avait déjà capturé quatre grands saumons de plus de 40 livres avec sa mouche. M. Ruelland déclara un jour : « Je n'ai jamais conçu un modèle de mouche ayant un aussi grand succès. » Le modèle de mouche original n'est pas largement connu. J'ai vu à l'occasion certaines mouches Ruelland Spécial dans les boites à mouches de pêcheurs. Il était difficile d'imaginer que c'était une Ruelland, si ce n'est que par le nom que le monteur lui avait donné.
Parure originale de la mouche Lady Amherst (1925)
Hameçon : Partridge simple 1/0 à 5/0.
Fil : UNI noir 8/0.
Ferret : Laminette ovale, fine et argentée.
Cul : Filoselle jaune or.
Queue : Plume d'aigrette de faisan doré.
Toupet : Une pincée de barbe de lancette de sarcelle.
Joint : Couronne de barbe noire d'autruche d'Afrique.
Corps : Lame argent.
Côtes : Laminette ovale moyenne.
Palmure : Lancette dé coq « badger » couleur argent enroulée sur 2/3 du corps avant.
Jabot : Segment de plume de flancs de sarcelle.
Ailes : Deux longs onglets de coq de Sonnerat dos à dos et voilés par deux paires de collerettes de faisan de Lady Amherst.
Épaules : Deux longs onglets de coq de Sonnerat.
Joues : Plumes d'oiseau « Blue Chatterer ».
Coiffe : Plume d'aigrette dorée de faisan doré.
Cornes : Barbes de plume de queue d'un perroquet bleu et jaune « Blue and yellow Macaw ».
Tête : Noire et laquée.
Ferret : Laminette ovale, fine et argentée.
Cul : Filoselle jaune or.
Queue : Plume d'aigrette de faisan doré.
Toupet : Une pincée de barbe de lancette de sarcelle.
Joint : Couronne de barbe noire d'autruche d'Afrique.
Corps : Lame argent.
Côtes : Laminette ovale moyenne.
Palmure : Lancette dé coq « badger » couleur argent enroulée sur 2/3 du corps avant.
Jabot : Segment de plume de flancs de sarcelle.
Ailes : Deux longs onglets de coq de Sonnerat dos à dos et voilés par deux paires de collerettes de faisan de Lady Amherst.
Épaules : Deux longs onglets de coq de Sonnerat.
Joues : Plumes d'oiseau « Blue Chatterer ».
Coiffe : Plume d'aigrette dorée de faisan doré.
Cornes : Barbes de plume de queue d'un perroquet bleu et jaune « Blue and yellow Macaw ».
Tête : Noire et laquée.
Parure originale de la mouche Ruelland Spécial (1983)
Hameçon : Partridge simple 1/0 à 5/0.
Hameçon : À saumon simple ou double.
Fil : UNI 6/0 ou 8/0 noir.
Ferret : Fil lamé ovale argent, petit.
Cul : Soie floche vert fluorescent.
Queue : Poils d'une queue de veau teinte vert insecte.
Joint : 2 fibres d'œil de paon.
Corps : Lame verte (Produits Uni).
(Note : le matériel d'origine était une garniture d'arbre de Noël).
Côtes : Chenille noire.
Ailes : Poils d'ours noir.
Jabot : 2 pointes d'un hackle grizzly.
Collerette : Lancette de coq grizzly.
(Omettre la collerette sur les mouches #4 et plus petit)
Tête : Noire.
Hameçon : À saumon simple ou double.
Fil : UNI 6/0 ou 8/0 noir.
Ferret : Fil lamé ovale argent, petit.
Cul : Soie floche vert fluorescent.
Queue : Poils d'une queue de veau teinte vert insecte.
Joint : 2 fibres d'œil de paon.
Corps : Lame verte (Produits Uni).
(Note : le matériel d'origine était une garniture d'arbre de Noël).
Côtes : Chenille noire.
Ailes : Poils d'ours noir.
Jabot : 2 pointes d'un hackle grizzly.
Collerette : Lancette de coq grizzly.
(Omettre la collerette sur les mouches #4 et plus petit)
Tête : Noire.
Parure originale de la mouche Lady Ruelland (1994)
Hameçon : Partridge simple 1/0 à 5/0.
Hameçon : Partridge CS6, taille 5/0 et un œillet en tressage de nylon.
Fil : UNI noir 8/0.
Ferret : Laminette ovale, fine et argentée.
Cul : Filoselle vert fluorescent.
Queue : Plume d'aigrette de faisan doré.
Toupet : Une pincée de barbe de lancette de coq teinte vert insecte.
Corps : Lame verte.
Côtes : Chenille noire.
Jabot : Segment de plumes de flanc de sarcelle.
Ailes : Deux longs onglets de coq de Sonnerat dos à dos et voilés par deux paires de collerettes de faisan de Lady Amherst.
Épaules : Deux longs onglets de coq de Sonnerat.
Joues : Pèlerines de faisan à collier teintes vert insecte.
Coiffe : Plume d'aigrette de faisan doré.
Cornes : Barbe de plumes d'aile de perroquet ara rouge « Scarlet macaw ».
Tête : Noire et laquée.
Hameçon : Partridge CS6, taille 5/0 et un œillet en tressage de nylon.
Fil : UNI noir 8/0.
Ferret : Laminette ovale, fine et argentée.
Cul : Filoselle vert fluorescent.
Queue : Plume d'aigrette de faisan doré.
Toupet : Une pincée de barbe de lancette de coq teinte vert insecte.
Corps : Lame verte.
Côtes : Chenille noire.
Jabot : Segment de plumes de flanc de sarcelle.
Ailes : Deux longs onglets de coq de Sonnerat dos à dos et voilés par deux paires de collerettes de faisan de Lady Amherst.
Épaules : Deux longs onglets de coq de Sonnerat.
Joues : Pèlerines de faisan à collier teintes vert insecte.
Coiffe : Plume d'aigrette de faisan doré.
Cornes : Barbe de plumes d'aile de perroquet ara rouge « Scarlet macaw ».
Tête : Noire et laquée.
La naissance de la fameuse mouche
Pierre Ruelland et moi péchions depuis trois jours déjà dans les fosses Tim pool, Moen pool et Horse Island pool dans les eaux du Horse Island Camp, en aval de la rivière. Il n'y avait pas beaucoup de saumons en montaison, l'eau était haute et nous étions en début de saison... Après avoir essayé de bonnes mouches comme les Jock Scott, Lady Amhrest, La Denise et Akroyd, et ce, sans résultat, je montre à Pierre une mouche en lui demandant ce qu'il en pense. Il me répond : « Pourquoi pas? Elle est dans les bonnes couleurs. Quel est son nom? » Je lui réponds que je l'ai montée l'hiver précédent et qu'elle n'a pas encore de nom. En souriant, il me dit : « Après trois captures, on pourra lui en donner un, un nom. » Je souris en lui disant : « C'est parti pour le premier! »
J'attache donc ma mouche (Lady Ruelland) au bas de ligne. Ma canne, une Spey Rod de 15 pieds, est sur le travers du canot, car je suis au centre du canot. Après avoir mouillé la mouche, je la lance avec la main. OUPS... Incroyable! Un saumon monte gober cette mouche qui n'est même pas encore calée. Je saisis la canne et le combat s'engage. Pierre et moi n'en revenons tout simplement pas de voir la manière dont ce saumon a pris la mouche. À la fin d'un bon combat, Pierre saisit le saumon avec le serre-queue, et voilà le résultat.
Cette mouche nous permit de capturer deux saumons sur trois en deux jours de pêche. Après le deuxième, qui pesait 33 livres et qui a été capturé au Tim pool, Pierre me dit que c'était enfin le temps de la baptiser. Je lui dis avoir pensé à un nom : « Que penserais-tu, Pierre, de la Lady Ruelland? » Il me fait un sourire qui en dit long. « Pourquoi ce nom? » « Premièrement, en l'honneur de ta mère et, deuxièmement, la Lady Ruelland est une inspiration de deux mouches: la (Hairs Wing) Ruelland Spécial de ton père et une (Whole Feathers Wing) Lady Amhrest. »
Bien utilisée, la Lady Ruelland fait des miracles sur la Cascapédia. C'est une mouche loyale et fidèle...
J'attache donc ma mouche (Lady Ruelland) au bas de ligne. Ma canne, une Spey Rod de 15 pieds, est sur le travers du canot, car je suis au centre du canot. Après avoir mouillé la mouche, je la lance avec la main. OUPS... Incroyable! Un saumon monte gober cette mouche qui n'est même pas encore calée. Je saisis la canne et le combat s'engage. Pierre et moi n'en revenons tout simplement pas de voir la manière dont ce saumon a pris la mouche. À la fin d'un bon combat, Pierre saisit le saumon avec le serre-queue, et voilà le résultat.
Cette mouche nous permit de capturer deux saumons sur trois en deux jours de pêche. Après le deuxième, qui pesait 33 livres et qui a été capturé au Tim pool, Pierre me dit que c'était enfin le temps de la baptiser. Je lui dis avoir pensé à un nom : « Que penserais-tu, Pierre, de la Lady Ruelland? » Il me fait un sourire qui en dit long. « Pourquoi ce nom? » « Premièrement, en l'honneur de ta mère et, deuxièmement, la Lady Ruelland est une inspiration de deux mouches: la (Hairs Wing) Ruelland Spécial de ton père et une (Whole Feathers Wing) Lady Amhrest. »
Bien utilisée, la Lady Ruelland fait des miracles sur la Cascapédia. C'est une mouche loyale et fidèle...
référence
» Par Alain Lemieux
» Photo Lady Ruelland : Jacques Juneau
» Photos : Alain Lemieux et Pierre Ruelland.
» Magazine Saumon, Automne 2018.
