Histoire de la Mouche Wooly Bugger
De tous les patrons de mouches faisant partie de l’arsenal du moucheur, le « woolly bugger » est probablement le plus versatile et le plus largement utilisé. Bien qu’associée à la pêche à la truite par les pêcheurs québécois, cette mouche a pourtant été créée pour la pêche à l’achigan à la fin des années 1960. À travers le temps, le « wooly bugger » a réussi à faire son chemin jusque dans les boîtes de pêcheurs de diverses espèces (achigan, truite, perchaude, doré, brochet…), voir même dans la boîte de certains saumoniers.
Plusieurs attribuent la création de cette mouche à Russel Blessings, un pêcheur originaire de Pennsylvanie, qui aurait modifié une « wooly worm » en y ajoutant une queue en marabout pour lui procurer du mouvement. Ainsi, la première « wooly bugger » serait née en 1967. Selon certaines sources, le patron original aurait été composé d’une queue en marabout noir et d’un corps en chenille olive sur lequel était entouré un hackle noir.
Aujourd’hui, le « wooly bugger » est utilisé à toutes les sauces. Monté sur un hameçon à nymphe en taille 8 à 12, il peut être pêché en dérive au fil de l’eau. Dans sa version plus traditionnelle, soit sur hameçon à streamer, il peut être pêché en swing ou en strip pour déclencher les attaques les plus foudroyantes. Dans tous les cas, il est maintenant usuel de le fabriquer en une seule couleur et certains y ajoutent quelques brins de crystal flash. Voici donc la fiche de montage d’un « wooly bugger » plutôt traditionnel tel que j’aime le fabriquer. N’oubliez pas que vous pouvez la modifier à votre guise, en changer la couleur et même y ajouter une bille ou cône à la tête pour les plans d’eau où c’est permis.
Parure
Tête: Fil de montage uni 8/0 noir
Bonne pêche !