Les Catégories de Mouche
C’est la température des eaux, leur hauteur, leur vitesse et leur limpidité qui décident de la taille de la mouche à utiliser. Il n’existe cependant pas de taille de mouche unique qui corresponde à des conditions particulières données, car des vitesses de déplacement différentes de leurre de tailles dissemblables peuvent créer chez le poisson une impression visuelle identique.
De manière générale cependant, il semble que l’on ait tendance à pêcher à tout moment avec des mouches inutilement trop petites, bien qu’en eau douce on puisse concevoir que le saumon ne s’empare pas de notre leurre dans le but de s’en nourrir. Ce n’est pas la faim qui incite un saumon à s’emparer d’une mouche en eau douce car, si tel était le cas, plus long serait le séjour du poisson en rivière. De plus, il serait mordeur, or, c’est l’inverse qui se produit. Il semble raisonnable, si l’on veut faire jouer le réflexe d’attaque qui sommeille sans doute en lui, de lui présenter un appât qui, par sa taille, rappelle les proies qu’il a chassées dans l’océan, vraisemblablement plus présentes à son souvenir que les insectes dont il se nourrissait alors qu’il n’était encore qu’un tacon.
Quoi qu’il en soit, on peut considérer que, du début de la saison de pêche jusqu’à la fin du mois de juillet, c’est la température des eaux qui décide de la taille de la mouche la plus propre à créer l’illusion désirable, compte tenu évidemment des conditions locales.
Je pense qu’avec l’entrée en rivière des saumons frais, les grandes mouches seraient de nature à provoquer l’agressivité du poisson, devenue motif dominant. Elles seraient souvent plus efficaces et devraient généralement être plus utilisées, quelle que soit la température des eaux. Elles peuvent prendre du poisson à n’importe quelle profondeur, du fond à la surface, selon la hauteur et la température de la rivière. Jusqu’à mi-juillet, il semble que le poisson reste en éveil la plupart du temps. Les périodes d’inactivité sont peu fréquentes et rarement de longue durée. Le saumon peut attaquer la mouche à n’importe quel moment de la journée. Lorsque les eaux sont propices, c’est à cette période de la saison que sont réalisées la grande majorité des prises.
Si la taille de la mouche a une importance certaine, le modèle en soi en a une beaucoup moindre. Certes le saumon distingue les couleurs, mais cela ne signifie pas qu’il se rue sur certains modèles présentant telle ou telle teinte ou qu’il s’en écarte avec effroi. Des expériences menées par des spécialistes ont démontré que l’oeil du poisson est très sensible à la région rouge orangée du spectre. La présence de cette couleur dans une mouche attirera donc vraisemblablement davantage son attention que le feraient les bleus et les verts par exemple, sans déclencher nécessairement pour autant un réflexe d’attaque ou de fuite.
La sensibilité du saumon aux couleurs est intimement liée à la durée de sa présence en eau douce et diminue au fur et à mesure que cette dernière augmente. Sa capacité de différenciation est contrôlée par des réactions chimiques complexes au sein de la rétine, gouvernées par un apport de protéines tirées de sa nourriture marine. Fraîchement venu de l’océan, un saumon peut être attiré par le jaune, l’orange ou le rouge vif, mais, au fur et à mesure que le temps passe, il distingue de moins en moins les teintes et, après un mois, les mouches les plus sombres sont meilleures. Finalement, l’effet de silhouette d’une mouche entièrement noire est le plus efficace. Des recherches ont également montré que le saumon discernait particulièrement bien tout objet portant des rayures, ce qui est confirmé par le fait que son oeil est adapté à distinguer les contrastes. Ce ne serait donc pas l’effet du hasard si tant de modèles de mouches comportent des plumes aux dessins bien marqués, Sarcelle, Coq de Sonnerat, Dindon sauvage, faisan, etc., et un cerclage du corps à l’aide de laminettes ou de lames dorées ou argentées.
D’une manière générale, les couleurs voyantes seront utilisées avec discrétion et seulement dans la mesure où elles sont indispensables pour mieux faire apercevoir la mouche, compte tenu des conditions particulières d’éclairage, de transparence des eaux et de luminosité. C’est ainsi qu’en début de saison, par eaux fortes et faible luminosité, des mouches de grande taille, à dominance jaune-orangé, comportant du noir pour faire contraste, ainsi que celles qui sont susceptibles de réfléchir le mieux le peu de lumière disponible auront la préférence. Par eaux très froides, une mouche comme la Garry Dog est un des modèles susceptibles d’éveiller l’attention d’un poisson en état de semi-léthargie.
Du point de vue de leur visibilité respective, les mouches peuvent se ranger en quatre grandes catégories, selon les conditions particulières où elles sont utilisées:
De manière générale cependant, il semble que l’on ait tendance à pêcher à tout moment avec des mouches inutilement trop petites, bien qu’en eau douce on puisse concevoir que le saumon ne s’empare pas de notre leurre dans le but de s’en nourrir. Ce n’est pas la faim qui incite un saumon à s’emparer d’une mouche en eau douce car, si tel était le cas, plus long serait le séjour du poisson en rivière. De plus, il serait mordeur, or, c’est l’inverse qui se produit. Il semble raisonnable, si l’on veut faire jouer le réflexe d’attaque qui sommeille sans doute en lui, de lui présenter un appât qui, par sa taille, rappelle les proies qu’il a chassées dans l’océan, vraisemblablement plus présentes à son souvenir que les insectes dont il se nourrissait alors qu’il n’était encore qu’un tacon.
Quoi qu’il en soit, on peut considérer que, du début de la saison de pêche jusqu’à la fin du mois de juillet, c’est la température des eaux qui décide de la taille de la mouche la plus propre à créer l’illusion désirable, compte tenu évidemment des conditions locales.
Je pense qu’avec l’entrée en rivière des saumons frais, les grandes mouches seraient de nature à provoquer l’agressivité du poisson, devenue motif dominant. Elles seraient souvent plus efficaces et devraient généralement être plus utilisées, quelle que soit la température des eaux. Elles peuvent prendre du poisson à n’importe quelle profondeur, du fond à la surface, selon la hauteur et la température de la rivière. Jusqu’à mi-juillet, il semble que le poisson reste en éveil la plupart du temps. Les périodes d’inactivité sont peu fréquentes et rarement de longue durée. Le saumon peut attaquer la mouche à n’importe quel moment de la journée. Lorsque les eaux sont propices, c’est à cette période de la saison que sont réalisées la grande majorité des prises.
Si la taille de la mouche a une importance certaine, le modèle en soi en a une beaucoup moindre. Certes le saumon distingue les couleurs, mais cela ne signifie pas qu’il se rue sur certains modèles présentant telle ou telle teinte ou qu’il s’en écarte avec effroi. Des expériences menées par des spécialistes ont démontré que l’oeil du poisson est très sensible à la région rouge orangée du spectre. La présence de cette couleur dans une mouche attirera donc vraisemblablement davantage son attention que le feraient les bleus et les verts par exemple, sans déclencher nécessairement pour autant un réflexe d’attaque ou de fuite.
La sensibilité du saumon aux couleurs est intimement liée à la durée de sa présence en eau douce et diminue au fur et à mesure que cette dernière augmente. Sa capacité de différenciation est contrôlée par des réactions chimiques complexes au sein de la rétine, gouvernées par un apport de protéines tirées de sa nourriture marine. Fraîchement venu de l’océan, un saumon peut être attiré par le jaune, l’orange ou le rouge vif, mais, au fur et à mesure que le temps passe, il distingue de moins en moins les teintes et, après un mois, les mouches les plus sombres sont meilleures. Finalement, l’effet de silhouette d’une mouche entièrement noire est le plus efficace. Des recherches ont également montré que le saumon discernait particulièrement bien tout objet portant des rayures, ce qui est confirmé par le fait que son oeil est adapté à distinguer les contrastes. Ce ne serait donc pas l’effet du hasard si tant de modèles de mouches comportent des plumes aux dessins bien marqués, Sarcelle, Coq de Sonnerat, Dindon sauvage, faisan, etc., et un cerclage du corps à l’aide de laminettes ou de lames dorées ou argentées.
D’une manière générale, les couleurs voyantes seront utilisées avec discrétion et seulement dans la mesure où elles sont indispensables pour mieux faire apercevoir la mouche, compte tenu des conditions particulières d’éclairage, de transparence des eaux et de luminosité. C’est ainsi qu’en début de saison, par eaux fortes et faible luminosité, des mouches de grande taille, à dominance jaune-orangé, comportant du noir pour faire contraste, ainsi que celles qui sont susceptibles de réfléchir le mieux le peu de lumière disponible auront la préférence. Par eaux très froides, une mouche comme la Garry Dog est un des modèles susceptibles d’éveiller l’attention d’un poisson en état de semi-léthargie.
Du point de vue de leur visibilité respective, les mouches peuvent se ranger en quatre grandes catégories, selon les conditions particulières où elles sont utilisées:
Type Silhouette:
Dans le cas où l’arrière-plan sur lequel se profile la mouche est éblouissant (éclairage en contre-jour violent), une mouche dense, de tonalité à dominance noire, est nécessaire, surtout en eau rapide, afin de créer suffisamment vite l’effet visuel nécessaire. Ces modèles paraissent aussi les mieux appropriés pour la pêche crépusculaire et pour celle qui est pratiquée par ciel très couvert lorsque la lumière réfléchie est insuffisante et que les modèles de teintes plus claires risquent de se fondre dans la grisaille ambiante. Dans les eaux fortement tintées, une silhouette plus dense que la normale, comme la Black Dose, est également nécessaire pour attirer l’attention du poisson.
Type Translucide:
Par forte luminosité, particulièrement dans la matinée et la soirée, les rayons très obliques ne créent pas toujours un fond éblouissant et laissent percevoir une image très distincte de la mouche. Un modèle peu sombre peut alors créer une image trop bien définie, tandis qu’une autre tonalité très claire, dont les daguettes (hackles) et les ailes sera perçue en transparence, peut apparaître plus floue et ainsi mieux tromper le poisson. Un coloris légèrement plus soutenu est cependant nécessaire pour pêcher dans des eaux d’une très faible profondeur, car le poisson ne peut voir de loin une Silver Rat dans son champ visuel.
Type Image Normal:
Ce groupe comprend les mouches de tonalité moyenne à utiliser lorsqu’une luminosité qui n’est pas excessive permet au saumon une perception nette des objets ou lorsque, par fort ensoleillement, les eaux sont légèrement teintées. C’est le cas de la March Brown.
Type Brillant:
Ces mouches allient à un corps de lame (tinsel) métallique des couleurs très soutenues ou éclatantes. Leur emploi est particulièrement recommandé pour la pêche dans des endroits confinés où la mouche ne peut avoir une dérive normale, comme les petites fosses profondes et rocailleuses où le poisson n’a qu’une vue fugitive d’une mouche comme la Silver Doctor se déplaçant rapidement et dont l’effet visuel doit être suffisant pour déclencher une attaque immédiate.
Références
» Texte : Denys Poirier.
» Photos : Marc-Antoine Jean.
» Mouches montées par François Juliano.
» Saumons illimités Été 2007.
» Photos : Marc-Antoine Jean.
» Mouches montées par François Juliano.
» Saumons illimités Été 2007.