Les Rivières à Ouananiche du Lac-St-Jean (2e Partie)

     C'est avec enthousiasme que j'ai accepté la rédaction de la deuxième partie d'une trilogie sur les rivières à ouananiche du Lac St-Jean.* L'année dernière, alors que j'accompagnais François Boulet (éditeur), la pêche fut difficile. Nous avions capturé deux ouananiches en quatre jours. Pour ma part, je m'étais contenté de déjouer plusieurs espèces dont une mouchetée, 2 dorés et 2 brochets, mais aucune ouananiche. Une vraie leçon d'humilité. Nous étions également au beau milieu d'une période de canicule au mois d'août. Néanmoins, je refuse d'accuser le soleil de tous les torts, c'est trop facile... Lorsque François m'a annoncé que c'est moi qui avais la mission d'écrire la suite de cet article, je me suis empressé de faire mes devoirs. Pas question de me faire « blanchir » une seconde fois! J'ai effectué des recherches concernant les diverses techniques pour capturer la ouananiche et confectionner de nombreux patrons de mouches. C'est mon partenaire Karl Béliveau qui aura la chance de relever ce défi à mes côtés. Ce texte sera davantage orienté sur les diverses approches de pêche qui permettent d'augmenter les chances de capture de la ouananiche. En espérant que vous prendrez note de nos conseils au travers du récit de notre séjour.

Les Rivières à Ouananiche du Lac-St-Jean
Des conditions gagnantes

     Notre séjour se déroule du 18 au 21 août 2016. Contrairement à l'année dernière, le niveau d'eau est plus stable. On parle ici d'un débit de 20-30 m3, alors qu'en 2015 le niveau était 3 fois plus élevé en raison des fortes pluies accumulées Ce n'est pas un grand secret, une ouananiche a besoin d'eau pour remonter la rivière lors du frai. C'est toujours le même dilemme: un niveau d'eau trop élevé en rivière peut limiter l'accès au pêcheur, alors qu'un débit d'eau faible n'est pas propice à la capture des poissons. En période de canicule la ouananiche sera moins active. Elle se réfugie dans la profondeur des fosses recherchant une température d'eau convenable (50-58°F) où l'apport d'oxygène est plus élevé Dans un monde idéal, on souhaite un plafond de nuage, de l'eau fraîche et un débit d'eau convenable pour tous. Cependant, la température du mois d'août demeure un facteur imprévisible...

1ère journée: Roberval « Tropique »

     Il fait beau, il fait chaud et aucun nuage à l'horizon. Vais-je revivre encore une rare canicule du Lac St-Jean? Dès le matin, on voit des parasols sur la plage de Chambord. Ça sent la crème solaire à la noix de coco et on sort les serviettes de plage. Bref, que fait-on à la pêche? La seule chose qu'il y a de «frais», c'est les nombreuses pancartes de bleuets «frais» au bord de la route. Malgré tout nous sommes motivés, car c'est sur la Métabetchouane que se réalisent les plus grosses captures de ouananiches. Avant même de mettre les pieds à l'eau, notre accompagnateur Gino élabore une stratégie. Nous optons pour le secteur «Trou de la Fée» en début de journée car nous disposons seulement d'une heure pour pêcher la fosse à l'ombre. Nous nous dirigeons vers ce magnifique lieu touristique où des marcheurs déambulent sur les chemins à travers les parois rocheuses les menant à la célèbre grotte. Nous empruntons le pont suspendu afin de traverser les rapides. De cet endroit, nous avons accès à une chaloupe qui nous mène sur une île au cœur du canyon. Nous débutons notre pêche avec des soies de type flottante et des mouches streamers. Malheureusement pour nous, il n'y a aucune action, aucun saut, ni manifestation quelconque. La température frôle les 25 degrés et le soleil plombe impitoyablement. De nombreux touristes, légèrement vêtus, prennent des photos de nous en bottes-pantalons habillés de la tête aux pieds. Le contraste est absurde... Bienvenue au Québec !

Karl qui exécute une approche traditionnelle en 45 degrés vers l'aval.
Karl qui exécute une approche traditionnelle en 45 degrés vers l'aval.
Karl à la fosse du Cran Serré utilisant une soie flottante
Karl à la fosse du Cran Serré utilisant une soie flottante.

     Vers 10 heures, Gino suggère une petite promenade en VTT à air conditionné dans le bois, afin de se déplacer à la fosse «Cran serré». Nous traversons la rivière à l'aide d'un bateau pour avoir accès à la fosse (service inclus lors de la réservation de ce secteur). Sur place, la fosse dévoile un long ciré et de nombreuses roches de l'autre côté de la rive. Karl débute « sa passe » de manière classique. Il effectue un balayage de la fosse en 45 degrés vers l'aval. Je m'exécute de la même façon avec une mouche différente. Après plusieurs tentatives infructueuses, nous entreprenons l'expérimentation des diverses approches: dérive rapide de la mouche, pêche en surface, lancers en sens contraire du courant et reprise rapide de la soie. Devant tant de nouvelles stratégies, notre guide nous questionne sur nos diverses façons de prospecter une fosse: « On n'est pas habitué de voir des moucheurs faire les choses différemment, mais j'aime ça.!» L'explication de Karl est simple : « Comme rien ne bouge dans la fosse, on tente de provoquer l'attaque en modifiant la présentation de nos mouches. Cependant, rien à faire en ce matin aux allures d'après-midi. La soif d'une bière l'emportera sur notre désir de prendre une grosse ouananiche.

     De retour à la pêche vers 16 h, on se dirige vers la fosse « Remous à Ouellet ». Le climat tropical est toujours présent et la tentation de plonger à l'eau traverse notre esprit à chaque lancer. De plus, rien ne nous indique la présence de la moindre ouananiche. La seule action sur l'eau est l'œuvre de kayakistes qui descendent la rivière. Dernière stratégie, nous retournons à la fosse du « Trou de la fée » en fin de journée. Le soleil étant notre ennemi, nous croyons que l'escarpement des parois rocheuses aura pour effet de créer de l'ombre dans la fosse. Sur place, on changera de mouches à de multiples reprises. J'en arrive à un constat en discutant avec Gino : « Je dois modifier radicalement mon approche. Je vais prendre le temps d'installer une soie de type « très calant » afin de « gratter le fond » et déranger les possibles ouananiches. Je change de boite à mouches et je sors celle que j'utilise lors de mes séjours au saumon atlantique. Je délaisse les patrons de mouches que j'avais spécialement conçus en prévision de cette rédaction. Gino se souvient d'une récente capture: « Une p'tite mouche noire ». Il n'en fallait pas plus pour que j'attache à ma ligne une Black Bear Green Butt no 10. Il est 19 h 00, la fosse est à l'ombre depuis trente minutes. Je m'attache à cet espoir. Je m'exécute. Ma mouche touche tout ce qui se trouve au fond de la fosse y compris les roches et les bouts de bois. Je dois constamment me déprendre. À la fin de la fosse, l'eau exécute un contre-courant et ramène ma mouche vers moi. Soudain, une action sur ma soie. Je ne peux exécuter un ferrage convenable, car la mouche se dirige rapidement vers moi. Je tente de ramener le plus rapidement possible le surplus de ma soie.

Marc Archer avec une superbe prise à la fosse du Cran Serré.
Marc Archer avec une superbe prise à la fosse du Cran Serré.
Travail d'équipe à la fosse du Trou de la fée.
Travail d'équipe à la fosse du Trou de la fée.

     À ce moment, je n'ai aucune idée de la grosseur de ma prise. L'idée d'une mouchetée me traverse l'esprit. La récupération de ma soie complétée, je réussis finalement à ferrer. Aussitôt, j'ai la réponse à mes interrogations, la ouananiche y va d'un magnifique saut devant mes yeux. La grosseur de celle-ci est supérieure à toutes nos captures de l'année dernière. Notre accompagnateur Gino est le premier surpris, lui qui semblait avoir abandonné l'idée d'une possible réussite. Gino se met les pieds à l'eau et puise la ouananiche. Le seul souci, c'est qu'il avait enlevé ses cuissardes et qu'il a embarqué dans l'eau avec ses souliers. Nous voyant se moquer de lui : « On s'en fout, je suis content en maudit ». La ouananiche est de belle taille dépassant les 4 lb, arborant une couleur foncée et un large dos. Ça n'a pas été facile, mais on a une première capture de qualité. La modification de mon équipement et de mon approche furent concluants.

Guide, Accompagnateur et Gardien!

     J'aimerais prendre quelques lignes dans cet article pour parler des membres de l'équipe de la CLAP (Corporation de Lactivité Pêche). Nous avons déjà fait l'éloge de la structure mise en place, mais il faut également souligner la qualité du personnel. Les membres de l'équipe doivent porter plus d'un chapeau à la fois. D'abord, ils agissent à titre de gardiens du territoire. À d'autres moments, ils sont des accompagnateurs qui amènent les moucheurs au lieu de pêche. Finalement, ils deviennent des guides en canot qui ont pour mission de faire prendre du poisson aux clients. À titre d'exemple, Gino se décrit humblement comme étant un « accompagnateur » qui prodigue quelques conseils aux clients. « Je ne possède pas assez d'expérience à la mouche pour être un guide. Félix, Luc et Mikael possèdent un bagage plus élaboré. C'est eux qui guident en canot sur la Haute Ashuapmushuan ». Depuis 2008, l'exploitation de la pêche à la ouananiche a connu un virage vers la pêche à la mouche en rivière. C'est donc relativement nouveau. La passion pour la pêche à la mouche est palpable et on sent la curiosité et un désir de se perfectionner dans le domaine. C'était très motivant d'échanger des connaissances et de partager nos expériences de pêche à la mouche. Bravo à toute l’équipe !

2ème jour: En canot sur la Haute Ashuapmushuan

la Haute Ashuapmushuan
Journée en canot sur la Haute Ashuapmushuan.
la Haute Ashuapmushuan
Première ouananiche de Karl sur la Haute Ashuapmushuan.

     Après une bonne nuit de sommeil au Château Roberval, nous nous dirigeons vers le secteur de la Haute Ashuapmushuan. Aujourd'hui, c'est le grand luxe. On part en canot avec notre guide Mikael. On ne souhaite qu'une seule chose; une journée moins chaude ou la présence de nuages. Vais-je enfin vivre une journée sous les 30 degrés au Lac! Et bien oui, Dame Nature semble être de notre côté cette fois-ci. Je constate rapidement que le niveau de l'eau n'a rien à voir avec mon passage de l'année dernière. On y voit les hauts-fonds et le dessin des fosses de la rivière. Notre premier arrêt se situe à la décharge d'une rivière. Avec la température élevée des dernières heures, l'apport en eau plus fraîche provenant de ce cours d'eau est souhaitable. On débarque du canot, les pieds sur la batture de sable. Karl entreprend une première approche. Il a ajouté un bout calant de 9 pieds à sa soie flottante. La capture de la veille fait en sorte que nous ressortons nos patrons de mouches à saumon. Après une vingtaine de lancers, une ouananiche prend la mouche Undertaker grosseur 8 de Karl. La ouananiche d'environ 3 lb effectue de magnifiques sauts. Quelques photos du combat, puis aussitôt dans la main de Karl, elle bondit à ses pieds. Une remise à l'eau prématurée, ne se laissant même pas prendre en photo... une sauvage! C'était de bon augure. Malgré cette capture rapide, le reste de la matinée fut relativement calme à cet endroit. Mikael et moi voulons tenter une stratégie différente en allant de l'autre côté de la fosse. Selon nous, la ouananiche se réfugie dans le fond des fosses car la température a augmenté et que le soleil se pointe le bout du nez. Nous allons nous éloigner de la berge et prospecter la fosse dans une profondeur d'eau de 5 à 6 pieds. Mes lancers seront exécutés à partir du canot. Du même coup, j'ai repris ma soie de type calant. Quelques lancers plus tard la stratégie porte fruit. La soie sort de mon moulinet, un véritable combat. Je débarque du canot pour poursuivre la bataille les pieds dans l'eau. Quelques pirouettes aériennes et la voilà dans mes mains. Elle est encore plus massive que celle de la veille. Difficile d'estimer son poids puisque je n'ai pas l'intention de la mettre dans mon assiette. Nous en arrivons à un consensus de 4 3/4 lb. Belle remise à l'eau.

     Il est maintenant temps d'aller dîner. On se déplace alors vers le gazebo au bord de la rivière. Ce dernier est équipé d'un BBQ au gaz à la disposition des clients. Notre guide Mikael en profite pour nous convier à une dégustation de champignons sauvages au goût de noisettes. Il faut dire que Karl partage avec celui-ci un intérêt commun pour les champignons. De mon côté, je suis déjà en mode recherche de poissons. J'ai « spotté » la petite décharge d'eau qui se jette près de notre lieu de repos. C'est la sieste, mais juste avant, je veux effectuer quelques lancers. Ce fut une bonne initiative puisque j'y capture une autre ouananiche. Plus petite que les autres, cette dernière avait littéralement le nez dans la décharge du ruisseau. Ensuite, Karl est venu me rejoindre voyant qu'il y avait de l'action près de moi. Les deux pieds sur une immense roche, Karl se fait attaquer à plusieurs reprises. Cependant, il ne parvient pas à conclure. Pendant ce temps, je réalise la capture de ma troisième ouananiche atteignant ma limite pour la journée dans ce secteur. Karl réussira la capture de ses autres ouananiches à l'endroit où il avait pris ses précédentes. Avis aux intéressés, toutes les captures on été réalisées avec des mouches à saumon de grosseurs 8 et 10, composées majoritairement de poils noirs et assortis de jaune, orange ou vert.

Belle ouananiche de Philippe capturée avec une soie de type calant.
Les mouches de style Bomber sont généralement utilisées pour stimuler l'attaque du saumon atlantique en surface.

3ème journée: Promenade sur le grand Lac

     Aujourd'hui, le temps est maussade. Nous avons effectué une petite sortie de 3 heures sur le grand Lac St-Jean accompagné du directeur Marc Archer. Nous avons eu des échanges intéressants, notamment concernant les différentes périodes de la montaison de la ouananiche. Dans la rivière Mistassini, la ouananiche ayant un long parcours, s'y introduit dès le mois de mai. En revanche, la montaison de la Métabetchouane est plus tardive et s'observe à la mi-août. Nous avons également discuté au sujet des diverses approches et tactiques de pêche observées au cours des dernières années. En résumé, disons qu'il y a deux philosophies. D'abord, ceux qui optent pour une approche correspondante à la capture à la truite: présentation de mouches imitant de la nourriture (Streamer = poisson-fourrage , Stone fly = Insecte, Wooly bugger = sangsue). D'un autre côté, il y a ceux qui préconisent l'approche du saumon atlantique : petites mouches attractives sans imitation précise. Deux mondes opposés! Rien de surprenant puisqu'il s'agit en fait du paradoxe même de cette espèce: La ouananiche est un saumon d'eau douce qui mange, mais qui parfois cesse pratiquement de se nourrir lors de sa période de frai. Il est bon de rappeler, pour ceux qui sont moins familiers avec les mœurs de son grand frère le saumon atlantique, que ce dernier ne se nourrit aucunement lors de son passage en rivière. Cela dit, Marc souligne que les saisons se suivent, mais ne se ressemblent pas : « L'année dernière, les streamers orange: remportaient un fort succès. Cette année, un retour à la mouche pour le saumon atlantique a été très productif ». II ajoute qu'il y a du nouveau cette année : « Pour une raison que j'ignore, il y a quelques audacieux qui utilisent des Bombers à saumon sur la Métabetchouane et récoltent de belles ouananiches... » Cela est-il, que nous avons fait quelques tours de la baie de Desbiens J'ai poursuivi mon agréable séjour en capturant une autre ouananiche en laissant traîner ma soie (calante deep express) et un streamer tandem de ma création, le désormais moins secret « Le Père Chaude ». C'est sans grande fierté que je dois ajouter la capture d'un brochet perdu au milieu du lac, un classique dans mon cas !

Dernier jour: Rivière aux Saumons

     La rivière aux Saumons, malgré son nom, a toutes les caractéristiques d'une rivière à truite. On peut facilement troquer sa canne à saumon de 9 pieds soie no 8 pour une canne no 6 ou 7. Le niveau d'eau de la rivière étant assez bas, la ouananiche recherche les rarissimes fosses qui sont plus profondes, ce qui facilite grandement nos recherches. En s'informant auprès des autres guides de l'équipe, tous arrivent à la même conclusion : «  Y'en a, mais elles ne sont pas preneuses. On peut les observer, mais elles boudent ». Rapidement, nous avons repéré les ouananiches près du pont dans le secteur du Vieux moulin. Nous confirmons les dires, elles ne bougent pas malgré nos approches variées. Notre réflexion est la suivante: « Nous devons tenter quelque chose que les autres pêcheurs avant nous n'ont pas testé ». On retourne au jeep, nous sortons nos coffres et nous sélectionnons des mouches qui n'étaient pas destinées à ce voyage. Question de s'amuser un peu, Karl refuse de me montrer ses nouvelles mouches et j'embarque dans son jeu. Karl est toujours à la recherche du plaisir : « Comme ça on ne va pas juste surprendre la ouananiche on va aussi se surprendre l'un et l'autre ». Nous retournons à la pêche, équipés de nos mouches mystères. Après quelques tentatives infructueuses, un patron de mouche semble attirer l'attention de la ouananiche. Une très petite sèche l'Adams numéro 18. Nous avons de la difficulté à suivre des yeux la dérive de notre mouche.

Une belle prise pour Philippe à la traîne sur le Lac St-Jean.
Ouananiche capturée avec une mouche de lapin noire et verte qu'on utilise généralement pour le brochet.

     Cependant, elle provoque la réaction des ouananiches. Elles tournent au-dessous, elles ouvrent la gueule, mais aucune capture au final. L'important c'est d'avoir appris de cette expérience. Nous sommes persuadés que nous aurions eu du succès si nous avions débuté avec ce type de mouche lors de nos premiers lancers. Après tout, il s'agissait de la quinzième mouche que les ouananiches voyaient passer. Ayant eu le temps nécessaire, nous aurions accordé un repos de quelques heures aux ouananiches logeant dans cette fosse pour y retourner en fin de journée. Cependant, nous voulons terminer notre séjour dans le secteur du Chalet du Frère. Arrivés sur les lieux, nous y allons avec nos mouches folkloriques. Finalement, Karl a une ouananiche sur la ligne suite à un lancer au pied du premier rapide de la fosse. Je m'avance pour l'aider et celui-ci ne cesse pas de rire. Rapidement, je comprends que Karl n'est pas uniquement fier de sa capture, mais qu'il a hâte de me montrer avec quelle mouche il a réalisé l'exploit. La ouananiche de 3 lb est certes belle, mais ce qui est particulier c'est la longueur de la mouche que Karl a utilisée. Il s'agit d'une mouche de 4 pouces de long fabriquée avec du lapin de couleur noir et assortie d'une tête verte fluo. Un patron mouche utilisé au brochet... Quelle belle façon de terminer notre séjour !

     Nous avons débuté notre séjour en y allant d'approches classiques et en présentant des mouches qui généralement connaissent du succès: Streamer imitant l'éperlan, le fameux Muddler minnow et toutes les mouches de couleur orange suggérées par les gens du coin. Cependant, nos résultats ont été obtenus avec des mouches de petites tailles, généralement utilisées lors de nos séjours au saumon atlantique. Il est impératif d'avoir en votre possession une soie de type calant avec laquelle j'ai pris la moitié des captures de ce séjour. N'oubliez surtout pas votre coffret de mouches sèches à truite et ayez en réserve quelques Bombers à saumon. Si rien ne fonctionne, faites comme Karl et osez y aller avec fantaisie. Évidemment nous vous invitons à entrevoir un séjour sur les magnifiques rivières à ouananiche du Lac St-Jean. En espérant que vous vous inspirerez de nos observations et tactiques de pêche. Un gros merci à Marc Archer pour son accueil extraordinaire. Un salut spécial à nos guides accompagnateurs Gino et Mikael avec qui nous avons eu « ben du fun » !

références

» Texte et photos : Philippe Charron et Karl Béliveau
» Pêche à la Mouche Destination, Annuel 2017.

» NOTE : Le magazine annuel « Pêche à La Mouche Destinations » édité par François Boulet est disponible dans les bonnes boutiques Chasse & Pêche, Dépanneurs… François Boulet est sur Facebook ou tu peux écrire un Courriel à François Boulet (l'éditeur)
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