La Mouche Fétiche de Gérard Bilodeau

« La Picasse »

     Saumonier depuis plus de 35 ans, Gérard Bilodeau est recon nu comme l'un des principaux vulgarisateurs québécois de la pêche au saumon. Il a été coauteur d'ouvrages qui font autorité en la matière, dont les livres «Saumon atlantique» et «Le saumon, 400 ans d'histoire et de passion au Québec» publiés respectivement en 1988 et 2008. Il s'implique aussi activement dans le comité de rédaction du magazine Saumons illimités. Il partage également ses connaissances en agissant comme mentor dans le cadre du programme « Mentorat/Découverte » de la FQSA. Sa grande implication envers le saumon lui a d'ailleurs permis d'obtenir « la Mention d'honneur Paul Plante », lors du Forum de pêche à la Mouche Québec-Maritimes en 2010 et, la même année, «la médaille François de Beaulieu Gourdeau/Uitshitun» de la FQSA.

description

Gérard Bilodeau
     C'est en lisant un texte de David Bishop dans le Wild Salmon and Steelhead, (volume 5, numéro 4, été 1999) que j'ai appris l'existence de la Picasse, créé par mon ami Marc LeBlanc. Le texte de David présentait des stratégies de pêche du saumon quand le niveau des rivières est bas et que l'eau est très limpide, conditions que l'on rencontrait souvent en août, mais que l'on voit maintenant de plus en plus souvent durant l'été.

     L'auteur suggérait aussi quelques mouches devant faire partie de l'arsenal du saumonier. J'ai été immédiatement séduit par la Picasse.

     Pourquoi ? J'ai toujours accordé une préférence pour les mouches dont les matériaux lui donnent du mouvement, ce que confèrent à la Picasse les longs hackles spey. J'ai aussi un faible pour les mouches dont la parure contient un matériau de couleur noire. De plus, la couleur jaune contenue dans les ailes de la Picasse créée un contraste qui ne manque pas d'attirer l'attention du saumon, dans à peu près toutes les conditions de lumière et de couleur de l'eau. Enfin, les brins de Kristal Flash donnent une « brillance » à la mouche.

     On dit que le saumonier ayant confiance dans sa mouche pêche mieux. L'action que j'ai eu en utilisant la Picasse au cours des années suivantes a donné raison à cette croyance fortement répandue chez les saumoniers, que ce soit dans les eaux claires ou légèrement teintées, au printemps comme pendant l'été, elle m'a souvent permis de tirer mon épingle du jeu.
 
     Voici la parure de cette mouche telle que présentée par David Bishop. Cette version originale offre une combinaison de couleurs (noir & jaune) la rendant attrayante dans à peu tous les types de couleur d'eau et conditions de luminosité. Les longs hackles donnent du mouvement à la mouche.

     Avec le temps, des « variantes » ont été introduites. La bande jaune sur la tête a disparu, des poils de cheveuil de couleur orangée ou bleue ont remplacé les poils de couleur jaune.

    La couleur orangée est une option intéressante que j'utilise particulièrement en septembre. Mais plus que tout, je préfère la version originale. Question de confiance!
Ma Mouche Fétiche; La Picasse
Corps: Swannundaze, clair ou brun.
Ailes: Quelques poils jaunes de queue de chevreuil; 8 à 12 brins de Krytal flash jaune couvrant les trois quarts des poils de chevreuil jaune; enfin, quelques poils de queue de queue de chevreuil noirs complétant la formation des ailes de la mouche.
Collerette: Plume de faisan argenté.
Joue: Plume de coq de sonnerat.
Hackle: Long hackle spey, noir ou gris foncé.
Tête: Noire, avec une discrète bande jaune.

Référence

» Texte Gérard Bilodeau (2013).
« FQSA

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