Conclusion

     Pour la plupart des pêcheurs, la satisfaction réside dans la capture du poisson. Toutefois il en est, parmi les moucheurs, qui éprouvent davantage de plaisir à l'exercice même du lancer, à la vision de la mouche flottant en surface, à l'anticipation de l'attaque du poisson convoité. Une fois ce dernier ferré, ils vivent une expérience passionnante à le fatiguer et à l'amener au filet. Mais une fois le combat gagné, plusieurs d'entre eux remettent à l'eau le fier batailleur vaincu dans l'espoir, un jour, de renouer connaissance avec lui, qui, sans doute, ne se laissera pas tromper aussi facilement.

     Le poisson relâché deviendra plus sélectif et ne se laissera pas aller avec autant d'abandon au moment de choisir sa nourriture. Mais cette difficulté supplémentaire n'est pas faite pour déplaire au pêcheur à la mouche.

     Oui, le plaisir de l'acte même de pêcher peut être aussi fort que celui éprouvé au moment de la capture. C'est là une évolution naturelle du moucheur qui, vivant sa pêche, apprend à connaître les poissons, tout comme il apprend à observer le milieu: les cours d'eau, les conditions atmosphériques, les insectes et leurs cycles de vie.

     Apprenant tout cela, il ne se détourne d'ailleurs pas de la capture; bien au contraire, ses chances de succès grandissent. Elles grandissent proportionnellement au plaisir de cette activité récréative de plein air. Que peut-il souhaiter de plus?

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