Les milieux humides

Les milieux humides
     Au cours de la période des Fêtes, qui approche à grands pas, les rencontres familiales fournissent une occasion de discuter de chasse et de pêche. Mais les conversations portent aussi sur des sujets connexes. Il ne faut pas s'en étonner : les longues heures passées dans la nature donnent l'occasion d'observer, de réfléchir, de se poser des questions. Des sujets tels que l'environnement, la flore, les moeurs des animaux et bien d'autres suscitent beaucoup d'intérêt chez les chasseurs et les pêcheurs.

     À la veille du temps des Fêtes, j'ai donc choisi de te présenter divers sujets qui touchent de près ou de loin la chasse et la pêche. Bonne lecture et surtout, bonne discussion.

     Je lisais dernièrement une bande illustrée très bien faite, réalisée conjointement, en 1989, par le défunt ministère des Loisirs, de la Chasse et de la Pêche et la Fédération du scoutisme et du guidisme. On y traite des milieux humides. Mais qu'entend-on au juste par milieux humides? Ce sont les étangs, les marais, les baies peu profondes des lacs, des rivières et des fleuves. Ces endroits ont tous un point en commun : la vie y pullule.

     En effet, la productivité des milieux humides dépasse l'imagination et leur présence est capitale dans le maintien de l'équilibre entre les espèces. Si tu connais un endroit près de chez toi où il y a un marais, ou encore une baie peu profonde d'un lac ou tout simplement la batture d'une rivière ou du fleuve, rends-toi sur g place en été et observe attentivement.

Les milieux humides
     Tu verras que de nombreux insectes y sont présents. Par exemple, la libellule, dont le premier stade de vie se passe dans l'eau calme sous forme de nymphe. Il y a aussi les mouches noires et les maringouins dont les piqûres nous rendent la vie si difficile en juin, quand on fréquente les forêts. D'ailleurs, quand la quantité de précipitations est faible en mai et juin, les insectes piqueurs sont moins abondants. Les castors, les rats musqués tirent profit des milieux humides. En effet, ils s'y installent, car ils y retrouvent la nourriture dont ils ont besoin. L'orignal, le roi de nos forêts, fréquente aussi les baies peu profondes des lacs à la recherche des plantes aquatiques telles que le nénuphar dont il mange le rhizome.

     Il ne faut surtout pas oublier les oiseaux qui fréquentent en grand nombre les milieux humides. Évidemment, on ne peut passer sous silence les canards qui utilisent ces endroits pour se reposer et se nourrir lors de leur migration. Lors des migrations printanières, certains d'entre eux vont choisir d'y élire domicile afin de donner naissance à leurs rejetons et de les élever.

     Mais les milieux humides font face à de grandes menaces. La pollution, l'irrigation et les transformations de toutes sortes que l'Homme apporte à l'environnement altèrent les milieux humides et peuvent même les faire disparaître. Mais des associations de chasse et de pêche et des organismes comme Canards Illimités ont pris conscience de ce problème e' interviennent, quand c'est nécessaire, pour éviter que l'irréparable soit commis.

Le chien domestique et la faune

Les milieux humides
     Fidèle compagnon, le chien permet de combler un besoin d'affection chez les gens. Pour le chasseur, le chien représente un atout important dans la quête des perdrix et des bécasse Enfin, le chien représente même une protection dans certains cas.

     L'automne et l'hiver, il est fréquent de voir les gens déambuler en forêt avec leur fidèle compagnon. Les règlements de bon nombre de municipalités obligent les maîtres à tenir leur chien en laisse. Toutefois, dès qu'ils gagnent la forêt, plusieurs promeneurs détachent leurs chiens afin de les laisser courir en liber. Il va sans dire que le chien apprécie cette «libération» soudaine; j'en ai vu s'élancer dans une course folle dans tous les sens.

     Cependant, si le boisé est habité par des chevreuils, ces derniers courent le risque d'être effrayés par les courses du chien, surtout s'il se rend dans la zone fréquentée par les cervidés. Il faut se rappeler que l'hiver représente l'épreuve ultime que le chevreuil doit supporter. Le moindre dérangement peut lui être fatal, surtout si la quantité de neige au sol est importante.

     Il faut donc se rappeler que le chien, tout en étant un ami fidèle de l'homme, peut aussi représenter une menace pour le chevreuil. Il doit être tenu en laisse ou encore il doit obéir aux ordres sur le champ afin de l'empêcher de pénétrer dans le ravage des chevreuils.

L'école du saumon

Les milieux humides
     Le saumon atlantique a toujours fasciné l'homme. Paradoxalement, les assauts répétés de l'homme contre l'environnement constituent la plus grande menace du saumon. J'ai toujours eu la ferme conviction que l'éducation des jeunes représentait un des meilleurs investissements à long terme pour la cause du saumon. La Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA) et la Fédération pour le saumon atlantique (FSA) ont uni leurs efforts afin de concevoir «Le saumon et sa rivière». Il s'agit d'une activité éducative conçue par des biologistes et des éducateurs qui s'inscrit à l'intérieur des objectifs du ministère de l'Éducation.

     Ce programme permet aux jeunes d'acquérir des connaissances générales sur le saumon par le biais d'exercices intégrés à la lecture, aux mathématiques, au français écrit et parlé et à la géographie. On aborde aussi la pêche sportive du saumon. Je sais que des écoles primaires au Québec intègrent dans leur projet éducatif des activités relatives à l'environnement et parfois même à la chasse et à la pêche. Le programme «Le saumon et sa rivière» m'apparaît tout à fait pertinent. Je te suggère d'en parler à tes professeurs. Pour plus d'information, dis-leur de contacter la FQSA au numéro (418) 847-9191.

Références

» Texte & Photo: Gérard Bilodeau (Décembre 1998).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.

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