Les Insectes Terrestres

     Vous avez sûrement remarqué que plus la saison de pêche progresse, moins il y a d'insectes aquatiques à la surface d'un plan d'eau. La grande majorité de ces espèces ont complété le dernier stade de leur vie en émergeant à l'extérieur de l'élément aquatique. Les émergences sont donc moins nombreuses et ne se présentent tout au plus, que durant quelques heures par jour.

Les Insectes Terrestres
     Est-il quand même possible de pêcher à la surface de l'eau durant toute la journée? Certes, si vous faites comme l'amateur de pêche astucieux qui attache à son bas de ligne une imitation d'un insecte terrestre. Il sait que des insectes terrestres sont habituellement présents à la surface de l'eau, et ce tous les jours de la saison. Et comme ces insectes atteignent leur taille adulte à l'été, ils sont présents en plus grand nombre près des plans d'eau et deviennent donc un mets de choix pour les poissons.

     Lorsqu'ils tombent à l'eau, emportés par le vent ou autrement, ils demeurent emprisonnés dans le film de la surface et sont faciles à gober pour les poissons. De plus, contrairement aux insectes aquatiques adultes, on peut les retrouver sur l'eau durant toute la journée. Recherchez les endroits où la végétation arbustive est dense près de la berge et explorez surtout les repaires potentiels de poissons. N'oubliez pas de lancer votre offrande près d'un endroit où la rive est escarpée et l'eau assez profonde. À cet effet, il est certain que les rivières qui coulent dans un champ sont des plans d'eau à privilégier.

  Rappelez-vous que les fourmis et les criquets peuvent être gobés en tout temps de la journée. Quant à la sauterelle, elle est active, et donc disponible pour les poissons, de la fin de l'avant-midi à la fin de l'après-midi, et particulièrement lors de journées très chaudes. Vous comprendrez dès lors l'importance d'avoir dans sa boîte à mouches des imitations de criquets, de fourmis et de sauterelles. Ayez toujours des imitations de fourmis de couleur noire et cannelle dans les n° 14, 16, 18 et 20.

     Ne partez pas à la pêche sans avoir des artificielles suggérant un criquet de couleur noire dans les n° 12 et 14, et une sauterelle dans les n° 10 et 12.

En période d'étiage

     La pêche des salmonidés est habituellement plus difficile en fin de juillet et en début d'août. L'eau est souvent très basse et sa température est généralement très élevée; ce sont là des conditions difficiles pour les poissons d'eau relativement froide, car leur métabolisme doit s'adapter à la température ambiante de l'eau. Pour réussir à les leurrer lors de ces journées de canicule, il faut donc être patient et observer d’avantage.

     Recherchez les embouchures de tributaires qui se jettent dans la rivière ou le cet apport d'eau étant plus froid et oxygéné. Les sources sont aussi des endroits fréquentés par les poissons en quête d'eau plus froide. La localisation de ces dernières est plus facile en rivière qu’en lac, la végétation près des sources étant d'un vert pâle contrastant avec le vert foncé des environs. Tout ce qui apporte de l'ombrage, comme les arbres penchés ou renversés, les buissons, les buissons, les gros cailloux, etc., peut servir de repaires au poisson. Bien entendu, les rapides apportant de l'eau plus oxygénée sont aussi très souvent des refuges de choix.

     En période d'étiage, les poissons sont très méfiants. Évitez qu'ils vous aperçoivent et, autant que possible, essayez de ne pas marcher dans l'eau; si vous devez le faire, ne déplacez pas les roches. Prenez le temps de repérer les repaires présumés des poissons. Rappelez-vous qu'il faut que la mouche soit déposée le plus délicatement possible à l'endroit désiré, et ce dès le premier essai. Il n'y a pas place à l'erreur. Pour ce faire, n'hésitez pas à attacher un très long bas de ligne avec un bout (tippet) très fin, le tout relié à une soie légère pour ne pas que la surface de l'eau soit perturbée. Portez aussi des vêtements qui se marient bien avec l'environnement. Quand un poisson gobe votre artificielle, combattez-le le plus subtilement possible pour ne pas effrayer les autres.

Références

» Texte & Photo: Gilles Aubert (Août 1998).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.
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