Le Harfang des Neiges

Le harfang des neiges
     Voici un oiseau dont les toundras arides du globe, y compris celles du Grand Nord québécois, constituent le principal habitat : il s'agit du harfang des neiges, appelé occasionnellement hibou blanc.

     D'une hauteur moyenne de 20 pouces environ (51 cm), cet oiseau a de grands yeux jaunes, placés de face, à l'instar de tous les hiboux. Ses pattes et ses doigts sont abondamment recouverts de plumes pour affronter les rigueurs du nord. Son plumage montre des rayures et des points bruns foncés sur un fond blanc, lequel est beaucoup plus accentué chez le mâle. Sa tête est ronde. La femelle choisit un endroit élevé de la toundra pour nicher, afin de mieux repérer un éventuel danger. Elle pond de 5 à 7 œufs. Au bout d'environ une cinquantaine de jours après l’éclosion, les jeunes prennent leur envol.

     L'ornithologue amateur qui a la chance de se rendre dans le Grand Nord québécois pourra observer assez facilement le harfang des neiges car il est actif le jour comme la nuit. Sa nourriture principale est le lemming, un petit mammifère que l'on retrouve en abondance dans le nord. Toutefois, la population de lemmings connaît des hauts et des bas et en période de disette, le harfang des neiges n'hésitera pas à venir faire une petite balade dans le sud en quête de nourriture.

     Mais l'hiver l'incite aussi à migrer vers le sud. Ce déplacement l'entraîne parfois près des grandes villes. Il t'est donc possible d'en observer pour peu que tu te donnes la peine de regarder attentivement autour de toi lors de tes balades à l'extérieur. Le harfang fréquente les milieux ouverts, habitude acquise dans la toundra. Ainsi, à partir de décembre habituellement, prête attention aux champs où bien souvent on peut le voir perché sur un pieu de clôture. Il n'hésitera pas non plus à voisiner les villes, comme je le soulignais plus tôt. Jusqu'à tout récemment, on pouvait régulièrement voir un harfang des neiges perché sur un des lampadaires bordant l'autoroute Jean Lesage près de Lévis. Il ne semblait pas du tout incommodé par la circulation intense. En revanche, il disposait d'un excellent point de vue à partir duquel il pouvait, grâce à ses yeux perçants, repérer une proie (lièvre, rat) dans les champs près de l'autoroute. J'ai aussi eu l'occasion de voir des harfangs des neiges dans la région de Kamouraska.

Références

» Texte & Photo: Gérard Bilodeau (Décembre 1994).
» Magazine Sentier Chasse & Pêche.

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